Futurama: Bender's Big Score


Futurama: La grande aventure de Bender
De Dwayne Carrey-Hill
Avec Billy West (voix), John Di Maggio (voix), Katey Sagal (voix)

Bender est piraté par des aliens sans scrupules et à tendance nudiste. Victime d'un cheval de troie informatique, il se trouve à leur service et utilise un code spatio-temporel pour aller piller le passé des trésors de l'Histoire de l'humanité.


Il sera une fois...

Premier -et probablement- dernière tentative pour moi avec la série Futurama au travers de ce long-métrage directement sorti en DVD. Mince, j'ai déjà éventé le suspense en une phrase... Non, la série du papa des Simpsons ne m'a pas convaincue. Je ne sais pas à quoi cela est dû, mais je n'ai eu aucune surprise quant à l'histoire (le "twist" se devine très rapidement) et le côté parodique ou cynique m'a nettement moins fait rire que dans les Simpsons (les aliens nudistes et scammeurs ne sont pas spécialement drôles).

Essayé, pas pu, telle sera donc la conclusion de cette histoire qui semble bien boiteuse, un peu comme si on avait tenté de mettre ensemble des bouts d'épisodes avec comme prétexte le voyage temporel (d'où la répétition de nombreuses scènes avec des petites variantes). Voilà.

K-20: Kaijin Niju Menso Den


K-20, l'homme au vingt visages

De Schimako Sato
Avec Tôru Masuoka, Takeshi Kaga, Takeshi Kaneshiro, Takako Matsu

Dans un 1949 uchronique, la capitale nippone de Teito est en émoi. Un mystérieux homme surnommé K-20, le démon aux vingt visages, vole les riches aristocrates. Un jour, il dupe la police en lui donnant un coupable: Heikishi Endo, acrobate de cirque. Celui-ci n'aura de cesse de se venger et prouver son innocence à la société.

K-20, chien de flic sans Hobbes ni Klein

Film découvert au hasard d'un site de location par correspondance, K-20 est une bonne surprise. Tout d'abord, contrairement à un certain nombre de films nippons, il ne se perd pas dans des considérations philosophiques. Ensuite, il comporte un univers dynamique. Enfin, les effets "je m'envole en sautant et en étant ultra-câblé" ne sont ici pas légion (pour tout dire, je ne me rappelle pas en avoir vu). Enfin, on a ici une histoire proche d'un Sherlock Holmes ou d'un Arsène Lupin. Sauf qu'il est méchant.

Rien de très nouveau sous le soleil, si ce n'est un film très propre, bien réalisé, avec son lot de retournements.

Robin Hood


Robin des Bois

De Ridley Scott
Avec Russell Crowe, Max von Sydow, Cate Blanchett

Derrière la légende de Robin des Bois, se cache une histoire: celle de Robin Longstride, qui par la force du destin, se verra endosser l'identité de Robert Loxley, fils de Walter Loxley et défunt époux de Marianne Loxley, jusqu'à devenir hors-la-loi.


"Ca te dérangerais pas de mettre ta flèche, c'est une tradition?" A. Dupontel

Ridley Scott et Russell Crowe. Une histoire qui se cache derrière une légende. Mmmh, cela rappelle un peu  King Arthur d'Antoine Fuqua (non, pas de commentaires)... A priori, c'est plutôt intéressant. Au final, c'est un peu mitigé. Franchement, j'ai un peu de peine en une seule vision à identifier le ou les problèmes de ce film. Mais je sais une chose: la magie d'un Gladiator n'est pas réitérée. Le film n'est pas mauvais, mais il n'est pas à la hauteur de mes attentes.

Rien, à priori, ne laisserait supposer un ratage quelconque. Les acteurs sont bons, l'aspect réaliste est là, la crédibilité aussi. Peut-être que d'avoir choisi une sorte de préquelle à la légende que le cinéma a déjà passablement illustrée rend les choses plus lentes et peut-être moins passionnantes. Encore une fois, le film n'est pas mauvais, mais il me faudra le revoir pour comprendre ce qui pèche et fait que l'on n'est pas face à un chef d'œuvre.

Désolation


Desperation

De Mick Garris
Avec Ron Perlman, Henry Thomas, Annabeth Gish, Tom Skerritt

Desperation: une ville fantôme, au propre, comme au figuré. Tout le monde y est mort. Tout le monde? Non, un shérif plutôt étrange et agité y fait règner une loi plutôt expéditive. Quel est le secret de cette ville entourée par les chiens? Que signifie ce "Tak" qui ponctue presque toutes les phrases du shérif?


"When you have to choose between the truth and the legend, then print the legend" 

Stephen King: d'auteur d'épouvante, je le découvre de plus en plus (mais rassurez-vous, cela ne date pas d'hier) comme auteur humaniste, dans le sens où il s'intéresse véritablement au genre humain. Desperation, c'est un peu The Mist, mais en plus poussé. Le film sera postérieur à Desperation, mais la nouvelle date de bien avant. Quel rapport entre ces deux histoires? L'aspect humain face à quelque chose d'incompréhensible. Mais Desperation se rapproche un peu plus de la Cinquième montagne de Paolo Coelho. Une sorte de test de la foi, mais avec un grand "F", ainsi que le questionnement sur l'existence de Dieu et sa "cohérence" à nos yeux.
C'est un très bon film, bien réalisé, pas cabotin pour un sous, même si le personnage joué par Ron Perlman l'est un peu. Il s'agit là d'un téléfilm mais qui se situe dans le haut du panier. N'hésitez donc pas à le voir, car il contient une réflexion très intéressante qui sort du cadre de la simple histoire de monstre (ce qui au final est loin d'être le fonds de commerce unique de Stephen King). Depuis It, Pet Sematary, ou même un The Mist, il apparaît clair que c'est l'humain qui intéresse notre romancier.

L'arnacoeur


L'arnacoeur

De Pascal Chaumeil
Avec Vanessa Paradis, Romain Duris, Julie Ferrier, François Damiens

Alex, Mélanie et Marc ont monté une affaire plutôt originale: sous certaines conditions et à la demande d'amis, de parents ou de proches, ils brisent des couples.



Un p'tit coin de Paradis pour Romain Duris.

La bonne surprise du printemps. Dans la masse de film que produit la France (certes bien moins que les USA), de temps à autre, se trouve une perle. Le film qui met de bonne humeur, qui sait faire rire sans prononcer les mots pipi, biroute ou foufoune, et qui au final ne dérange pas s'il se termine bien, au-delà de toute vraisemblance. Vous l'aurez compris (ou pas), L'arnacoeur est de ceux-ci.

Premier argument en faveur du film: Vanessa Paradis. Elle a beau ne plus être une jeune première, elle nous montre qu'elle peut être très drôle, sans tomber dans l'humour enfantin. Elle sait tour à tour être vraisemblable, tout en ajoutant une touche qui la rend presque authentique. En bref, elle ne donne pas l'impression de jouer, mais tout simplement d'être elle. Second argument: Romain Duris. Je n'aime pas cet acteur. Je trouve qu'au contraire, il ne fait que jouer (ceux qui ont vu Arsène Lupin me comprendront). Mais là, c'est habilement inséré dans son personnage. Alex est un briseur de couple. Il joue donc un rôle en permanence. Du coup, il est un peu plus facile pour lui de séparer le rôle et son personnage.

A cela, on peut ajouter une galerie de personnages secondaires de bonne qualité et un côté Mission Impossible (la série) où rien n'est assez gros pour parvenir à ses fins. Pour tout dire, j'avais oublié de quoi parlait le film en allant le voir. Les premières minutes m'ont intrigué, tant je ne voyais où on allait nous amener. L'humour n'en est que plus renforcé. A voir impérativement!

Derrick


Die Pflicht ruft

De Michael Schaak
Avec Horst Tappert (voix), Fritz Wepper (voix)

L'inspecteur Stephan Derrick est tellement efficace que Munich affiche un taux de criminalité de 0%. A tel point qu'il va enfin pouvoir prendre des vacances et s'offrir un voyage en Laponie. Mais le concours Eurosong de Schlager-Musik arrive avec une mort plutôt surprenante pour un boys band: The Irreplacable Five.


La der (hic) d'Horst Tappert...

Derrick... Pour certains humoristes, cela évoque des poursuites à vélo. Pour ceux qui comme moi ont, étant jeune et innocent, ont suivi quelques épisodes, c'est surtout un acteur inexpressif au possible, une lenteur pesante, une musique qui résonne comme un morbier qui sonne trois heures, des BMW carrées et aux couleurs vert/blanc du plus bel effet...

C'est pourtant presque un classique, traduit dans je ne sais plus combien de langues. Et depuis 2004, c'est aussi un dessin animé. De quoi faire fuir le public. Derrick - die Pflicht Ruft (le devoir nous appelle pour les germanophobes) est plutôt réussi. Certes, l'humour n'est pas des plus fins et il faut impérativement avoir une toute petite notion de la relation entre Stephan Derrick et Harry Klein. Mais au-delà de cela, la caricature est bien jouée et, pour preuve, les deux acteurs originaux ont accepté de se doubler.

Au final, un film sans prétention, sans glamour ni chichi, mais plutôt plaisant. A voir une fois, si vous êtes prêt(e)s à vous ouvrir à quelque chose de différent.