Shrek 4: Il était une fin


Shrek Forever After

De Mike Mitchell
Avec Mike Myers, Eddie Murphy, Cameron Diaz

Shrek est marié à Fiona et père de trois enfants. Pourtant, sa vie passée d'ogre craint lui manque et la routine du quotidien -et ils vécurent heureux...- lui pèse de plus en plus. C'est à ce moment que surgit Tracassin, un nain aux propositions des plus étranges. Il propose à Shrek de lui donner une journée de vie d'ogre en échange d'une journée de son passé. Shrek accepte et entre dans un monde parallèle... 




Il était enfin!


Les séries de films vont soit crescendo (ce qui est plutôt rare), soit decrescendo. Ici, c'est malheureusement la voie qu'emprunte la franchise de Shrek. L'humour est trop souvent prévisible et donne une forte impression de déjà vu et revu. Autant j'avais été surpris en bien par le troisième volet des aventures de l'ogre vert, autant ici j'ai du m'y reprendre à trois fois avant de le voir en entier. La faute à un scénario qui ne décolle pas. En conséquence, on s'ennuye ferme au pays de Fort, fort, lointain.

Le volet n'est de loin pas indispensable et ce n'est pas la technique qui impressionnera. Là encore, on a déjà vu ça par trois fois. De plus, le choix graphique de la série est quelque peu figé par les contraintes du premier opus. Dès lors, pas d'évolution notable. Et face à des poids lourds (visuellement parlant) comme Le royaume de Ga'hoole: la légende des gardiens (Zack Snyder, 2010) on reste un peu sur sa faim.

Dans la brume électrique


In The Electric Mist

De Bertrand Tavernier
Avec Tommy Lee Jones, John Goodman, Peter Sarsgaard

Dave Robicheaux, détective de la police de Louisiane, enquête sur des meurtres en série de très jeunes femmes. Parallèlement, il rencontre Elrod Sykes, star hollywoodienne venue tourner un film dans la région, qui lui dit avoir vu un corps décomposé en forêt. Ce dernier va faire ressurgir des souvenirs chez Dave Robicheaux. L'enquête va alors se dérouler à la fois dans le passé et dans le présent. 




Il n'y a pas de fumée sans feu...

Bertrand Tavernier et moi, ça s'est arrêté à La fille de D'Artagnan (1994), deux ans après L.627 (1992). Autant dire que cela ne date plus d'hier. Pourtant, je garde un bon souvenir, bien que brumeux, de ces deux films. Dans la brume électrique est pareil. C'est un bon film, solide, mais qui reste dans la brume. Vous me suivez? Non? Bon, je vais essayer d'être plus clair.

Ce film est à l'image de Tommy Lee Jones: c'est un acteur qui a de la gueule, qui sait jouer et n'a, à mon sens, plus rien à prouver. Pourtant, le film reste teinté d'une sorte de flou. Contrairement à bien d'autres films policiers où le protagoniste principal est clair comme de l'eau de roche, je garde le sentiment de n'avoir aperçu qu'un bout de Dave Robicheaux. Ceci dit, cela ne veut pas dire que les personnages sont superficiels et vides.

Je crois que ce sentiment est voulu. C'est clairement un film d'ambiance et la brume électrique, un concept plutôt difficile à illustrer visuellement, "transpire" de toute la pellicule. Et ça qui fait la force de ce long métrage. D'une certaine manière, Tommy Lee Jones a fini de courir après les suspects comme c'était le cas dans The Fugitive (1993) ou dans U.S. Marshals (1998).

A vrai dire, j'ai presque le sentiment qu'il suit une carrière similaire, peut-être avec un peu moins de succès, que Clint Eastwood. Le bonhomme se calme avec l'âge, un peu comme Walt Kowalski (Gran Torino, 2009) semble s'être tassé face à un Harry Calahan (Dirty Harry, 1971) ou un Frank Horrigan (In The Line Of Fire, 1993).