Hatchi


Hachiko: A Dog's Story
De Lasse Hallström
Avec Richard Gere, Joan Allen, Sarah Roemer, Erick Avari, Jason Alexander

Parker Wilson, professeur de musique, tombe un jour nez à truffe avec un chiot Akita qui semble perdu. Une forte relation va s'établir entre le chien et l'homme qui devient ainsi son maître. Hatchi accompagne Parker au train tous les matins. Le soir venu, il retourne à la gare et attend sagement son retour. Un jour pourtant, Parker meurt d'une attaque cardiaque et ne rentre pas. Hatchi va attendre neuf ans durant, avant de pouvoir rejoindre son maître.



Dis, pourquoi t'as les yeux qui brillent?

Les films mettant en scène des animaux sont très souvent soit crétins, soit trop cul-cul-la-praline pour nous les adultes qui avons oublié ce qu'est l'innocence. C'est par conséquent, il s'agit d'un genre très casse-gueule et les mauvais produis sont légions. Hatchi, s'en tire extrêmement bien grâce à la sobriété choisie par Lasse Hallström.

Pas d'effets spéciaux visant à faire parler le chien, pas ou peu de mimiques "forcées", une utilisation judicieuse du non-dit ou du non-verbal et, ma fois, un choix d'acteurs de qualité... tout cela contribue à laisser la place à l'émotionnel. C'est certain: si vous n'aimez pas les chiens, il est inutile de regarder ce film, car il ne vous parlera probablement pas.

Personnellement, j'ai chialé comme une madeleine à la fin, tellement que s'en est beau! Oui, moi qui rigole devant Inglorious Bastards, qui ait avalé des Saw, des Hostel et autres A Nightmare On Elm Street... j'ai craqué à la fin.

Un jour, je me suis fendu d'un commentaire sur Facebook qui disait: "La truffe qui vaut le plus au monde, c'est celle d'un chien qui vous aime sans concession." Ben voilà. Hatchi aimait sans concession Parker. Du coup, ne le voyant pas revenir un jour, il a refusé de vivre ailleurs, en dépit du confort et de l'amour qui lui étaient offerts, pour rester là où son maître devait tôt ou tard venir le chercher.

Franchement, Monsieur Hallström, merci! Merci d'avoir pu montrer qu'il est encore possible de transmettre des émotions au travers d'une pellicule (ou d'un DVD, celui-ci ayant pris le relais) sans pour autant avoir recours à des effets spéciaux démesurés, ou sans orchestre symphonique, ni même mise en scène au pathos dégoulinant. Merci!



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