Lucky Luke


Lucky Luke

De James Huth
Avec Jean Dujardin, Sylvie Testud, Alexandra Lamy, Michaël Youn

James Luke a survécu au massacre de sa famille à Daisy Town, ce qui lui a valu son surnom de "Lucky" Luke. Mais le destin va l'y reconduire pour une mission présidentielle. Il va y rencontrer Pat Poker, mais également Billy The Kid, Calamity Jane, Jesse James, Phil Defer et Belle.




Définitivement «a poor [lonesome] movie»?

J'ai bien apprécié découvrir James Huth et son second film Hell Phone (2006). C'est aussi le «papa» de Brice de Nice (2005). Son regard un peu enfantin (mais dans le bon sens du terme) me plaisait beaucoup. Dès lors, je me suis dit qu'une approche de Lucky Luke pouvait être intéressante. Même si je n'ai pas vraiment adhéré à ce film, je pense que c'est ce qui peut se faire de moins mauvais.

Que retenir de bon? L'idée de doter Luke de parents (et donc d'une vie) apporte un fond (discutable certes) et une épaisseur au personnage. On lui découvre une faiblesse, mais également un côté qui n'est finalement jamais abordé dans la bande-dessinée: Luke a beau tirer plus vite que son ombre, il ne tue pour ainsi dire presque pas (ou alors pas directement si l'on se réfère aux tous premiers volumes). Le jeu de certains personnages (Billy The Kid, Phil Defer, Pat Poker ou Calamity Jane) n'est pas trop mal. En revanche, Belle - incarnée par Alexandra Lamy - n'a pas sa place dans ce film. On n'est pas dans Un gars, une fille!

Jean Dujardin: il a les couleurs, la coiffure, la rapidité.... mais a-t-il la carrure d'un Luke. Pourquoi pas? Si l'on exclut les passages où il nous gratifie de son rire à la OSS 117, c'est encore assez bon. Mais certains passages sont vraiment douteux (la séance de claques avec Belle, par exemple). Jolly Jumper est quant à lui sympa, mais franchement anecdotique. Luke ne découvre qu'il parle qu'au milieu de l'histoire ????

C'est donc avec un sentiment très mitigé que je ressors de ce film... et je pense que les fans de la BD seront encore moins tolérants, ce que je comprendrais tout à fait. C'est peut-être parce que je suis convaincu qu'il est difficile de faire moins mauvais (et non pas mieux) que j'excuserai une grande partie du film (et parce que les albums post-Morris n'ont cessé de dégénérer à mon goût, virant dans le grand n'importe quoi).

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