La course à la mort













Death Race 2000                   Death Race

De Paul Bartel (1975)             Paul W. S. Anderson (2008)
Avec David Carradine,           Jason Statham, Tyrese Gibson,
Silvester Stallone, Mary          Joan Allen (2008)
Woronov (1975)

Un circuit, des voitures de course et des piétons constituent l'essentiel d'une joute de gladiateurs modernes nommée Course à la Mort.
Vroum, quand votre moteur fait vroum!

Deux films, un seul texte... mais pourquoi? Parce que Death Race se veut le remake de Death Race 2000. Oui, mais ce n'est pas tout à fait le cas... Je m'explique: ce que Death Race a pris à son prédécesseur, c'est le thème d'une course -si possible un brin futuriste-, violente, où seul le «no limit» règne. Jusqu'ici tout va bien. Là où le bât blesse, c'est que le premier film (sorti en 1975, je le rappelle) avait bien plus à dire et était bien plus violent que celui de 2008.

Pour autant, je n'insinue pas qu'un film est bon lorsqu'il est plus violent! Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas écrit. Regardons d'un peu plus près ces faux-jumeaux. Premier changement notable: le cadre. Tandis que le premier opus se déroule sur les routes des États-Unis, avec des piétons plus ou moins consentants, le second se déroule dans un pénitencier planté sur une presqu'île. Du coup, exit le coup des piétons qui rapportent des points. Exit également la scène d'euthanasie des personnes âgées laissées au milieu de la route.

On oublie également l'esprit de révolte qui gronde contre un gouvernement américain -délocalisé en Chine!!!-  qui donne des jeux à sa population afin de l'endormir (panem et circenses, disait l'autre). Enfin, les personnages sont plus lisses dans la version moderne. Le regretté David Carradine apportait un jeu intéressant au personnage de Frankenstein et Sylvester Stallone était hilarant en petit truand colérique. Jason Statham n'est que l'ombre d'un personnage. Gentil enfermé malgré lui et entraîné de force dans la course, il n'en sort que plus incolore.

Seul l'aspect de jeu vidéo donne à la version moderne un léger intérêt. Ceci dit, il ne s'agit pas d'un mauvais film, juste d'un divertissement assez creux et sans réelle surprise. Toutefois, la facture graphique est très correcte. Encore une fois, on constate que c'est dans les vieilles casseroles...


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